Comment la température et la pluie jouent sur le niveau d’activité

Activité
Infographies
9 décembre 2015

Withings et Accuweather ont analysé pendant un an les variations de l’activité quotidienne dans 24 villes en fonction de la météo. Les hommes sont-ils plus frileux que les femmes ? Les Parisiens ont-ils plus peur de la pluie que les Lyonnais ? Toutes les réponses sont dans la suite de l’article !

Quelle est la juste température ?

Sortir courir sous un soleil de plomb ou dans un froid glacial : très peu pour nous ! Les températures extrêmes dissuadent d’être actif et les données de nos trackers d’activité le confirment. Lorsque la température est supérieure à 30°C ou inférieure à -10°C, nous marchons plus de 600 pas de moins par rapport aux jours plus cléments. Dans ce cas, quelle est la température idéale ? D’après nos analyses, nous sommes les plus actifs entre 15 et 20°C avec 6160 pas quotidiens.
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Chaque ville marche à sa température

Chaque ville a ses préférences. Les citoyens de Sao Paulo préfèrent marcher quand il fait plus de 30°C tandis que les Berlinois sont plus actifs entre 15 et 20°C. Il est intéressant de noter que cette température préférée de marche n’est pas forcément liée à la température moyenne. Lyon et Seattle ont la même température moyenne de 18°C mais deux températures préférées de marche différentes (respectivement entre 25 et 30°C et entre 20 et 25°C).
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Quelle est la ville la plus active ?

La température moyenne annuelle diffère selon les villes et a un impact significatif sur les niveaux d’activité de ces villes. Sao Paulo, San Antonio et Las Vegas qui ont les températures moyennes les plus hautes sont trois villes avec des niveaux d’activité moyens assez bas (en dessous de 6000 pas quotidiens). De la même manière, Moscou, Toronto et Chicago qui sont les villes les plus froides de l’étude ne font pas partie des 10 villes les plus actives. Enfin, les villes les plus actives (Londres, Paris et New York) ont des températures moyennes plutôt douces, entre 15 et 20°C, ce qui confirme un pic d’activité dans cet intervalle là.
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Qui sont les plus frileux ?

Le graphique ci-dessous présente la diminution de l’activité quotidienne dans les 24 villes lorsque les températures sont en-dessous de la température préférée de marche. A Chicago, lorsque les températures baissent, les citoyens marchent 864 pas de moins qu’en temps normal, soit 14 % de moins. Chicago étant une ville dont les hivers sont particulièrement froids, il n’est pas étonnant que les gens soient spécialement impactés par les températures en baisse. En revanche, pour deux villes aux hivers comparables comme Paris et Lyon, les données montrent la plus grande frilosité des Lyonnais. A moins que ceux-ci soient sur leurs skis lorsqu’il fait plus froid ?
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Qui vole vraiment la couette ?

Même s’ils disent systématiquement le contraire, nos données confirment que les hommes sont plus sensibles au froid que les femmes. Ils réduisent plus que les femmes leur activité lorsque les températures baissent.
Note aux lectrices désireuses d’utiliser cette information dans une dispute de couple : L’inverse est vrai en présence de hautes températures.
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Qui a perdu son parapluie ?

Pluie et activité ne font pas bon ménage. La différence d’activité entre les jours sans pluie et les jours de pluie intense est de 758 pas soit une diminution du nombre de pas moyen de 12 %. Les activités sportives en extérieur (course à pied par exemple) qui pâtissent beaucoup de la pluie expliquent notamment cette diminution importante.

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Qui chante vraiment sous la pluie ?

Nous avons vu précédemment que la sensibilité au froid et à la chaleur varie selon la ville. De la même manière, les villes ne sont pas également sensibles à la pluie. Les habitants de Shanghai par exemple marchent 14 % de moins durant un jour de pluie alors que leurs compatriotes de Beijing diminuent leur activité de seulement 4 %.
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Les femmes averses à la pluie

Chacun ses défauts. Les hommes sont plus sensibles au froid, les femmes le sont plus vis-à-vis de la pluie. En effet, les hommes diminuent leur activité de 7,0 % les jours de pluie contre 8,3 % pour les femmes.
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Les générations face à la pluie

La sensibilité à la pluie est aussi fonction de l’âge et parmi les différentes tranches d’âge considérées, les 60 ans et plus diminuent significativement plus que les autres leur activité durant les jours de pluie. Une explication possible est le fait qu’avec la retraite, l’activité quotidienne est principalement constituée de sorties pour le loisir et non plus de trajets quotidiens pour se rendre sur son lieu de travail. Ces sorties sont évidemment plus sensibles à la pluie.
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Méthodologie

AccuWeather et Withings ont analysé pendant un an les variations de l’activité quotidienne dans 24 villes en fonction de la météo. Pour chaque ville et chaque jour, l’analyse a porté sur le nombre de pas moyen, la température et le niveau de précipitation.
Les catégories de précipitation ont été déterminées de la manière suivante :

  • Aucune pluie : Entre 0 et 0,25 pouce (inch) de pluie dans la journée
  • Pluie légère : Entre 0,25 et 0,5 pouce (inch) de pluie dans la journée
  • Pluie modérée : Entre 0,5 et 1 pouce (inch) de pluie dans la journée
  • Pluie intense : Plus de 1 pouce (inch) de pluie dans la journée

Lors des analyses concernant la pluie, seules les journées où la température était supérieure à 0°C et pendant lesquelles aucune neige n’était tombée ont été conservées.