L’histoire du thermomètre

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18 octobre 2016

Aujourd’hui, la majorité d’entre nous a un thermomètre dans son armoire à pharmacie. Avec la saison hivernale propice au rhume et à la grippe qui pointe le bout de son nez, c’est l’outil indispensable pour prouver que l’on est vraiment trop malade pour aller au travail ou à l’école. Mais vous êtes-vous jamais demandé quand et par qui le thermomètre a été inventé ? Continuez de lire si vous voulez en savoir plus.

Les premiers outils de mesure de la température (autre que le dos de la main) étaient appelés « thermoscopes ». Plusieurs inventeurs, dont Galilée, ont créé en même temps leur propre version du thermomètre mais le premier à y avoir ajouté une gradation numérique fut Santorio Santorio. Selon l’Oxford University Press, Santorio inventa un grand nombre de thermomètres différents mais aucun n’indiquait des mesures constantes. Il a donc fallu du temps pour obtenir des mesures précises.

Florentine thermometers , 1667
Florentine thermometers , 1667

En 1714, Gabriel Fahrenheit parvint à créer un thermomètre pratique à base de mercure et non d’eau et capable de mesurer la température dans un laps de temps raisonnable. Peu après, c’est Hermann Boerhaave, ou plus exactement son élève Anton de Haen, qui popularise le thermomètre en l’utilisant à des fins médicales (il avait en effet l’habitude de prendre sa température chaque soir au moment de se coucher). Convaincu que cela permettait de détecter une éventuelle fièvre, il parvint à faire la corrélation entre état fébrile, frissons et accélération du pouls.

Mercury thermometer: Photo by Da Sal on Flickr
Mercury thermometer: Photo by Da Sal on Flickr

Il faut cependant attendre 1868 pour que l’utilisation du thermomètre à des fins médicales se généralise, quand Carl Wunderlich publie une étude définissant les valeurs de ce que l’on considère aujourd’hui comme une température normale pour l’homme. Chaque mesure durait vingt minutes et nécessitait l’insertion sous le creux axillaire (le terme poli pour désigner l’aisselle) d’un thermomètre de 30 centimètres, rendant son utilisation peu pratique au sein d’un foyer moderne. Heureusement, Thomas Clifford Albutt avait créé deux ans plus tôt un thermomètre portatif qui pouvait indiquer la température d’une personne en seulement cinq minutes, annonçant l’ère du thermomètre médical moderne.
Dans la médecine moderne, il existe trois grands types de thermomètre : le thermomètre buccal (bouche), axillaire (aisselle) et bien sûr le très redouté thermomètre rectal. La plupart d’entre nous pensent n’avoir jamais eu à subir une prise de température rectale mais il est probable que cela nous soit déjà arrivé et que nous ne nous en souvenons pas ! Pour prendre la température des nourrissons, des bébés et des très jeunes enfants, le thermomètre rectal est en effet souvent plus précis qu’un thermomètre buccal ou axillaire.
Mais bien qu’on l’oublie trop souvent, il existe heureusement deux autres types de thermomètres. Le premier, le thermomètre tympanique, a été inventé en 1964 par Theodor H. Benzinger avant d’être perfectionné par l’ajout de la technologie infrarouge par David Philips en 1984. Inséré dans le canal auditif, le thermomètre tympanique enregistre le rayonnement infrarouge émis par le tympan et le convertit en mesure de la température.
Le second est le thermomètre frontal. Inventé dans les années 1990, le thermomètre frontal existe en deux modèles différents. Le premier consiste en une bandelette de plastique équipée de cristaux liquides qui change de couleur une fois appliquée sur la peau du patient pendant une durée définie.

Photo by Tess Watson on Flickr
Photo by Tess Watson on Flickr

L’autre version, un peu plus high-tech, est similaire au thermomètre tympanique au sens où ce thermomètre utilise aussi le rayonnement infrarouge pour mesurer la température. Cependant, au lieu d’être placé dans l’oreille, il peut être appliqué directement sur le front.
De nos jours, la majorité des adultes optent pour un thermomètre buccal ou tympanique. Alors que le thermomètre au mercure (qui n’est pas sans danger) n’est désormais plus utilisé, le thermomètre électronique est devenu de plus en plus courant. En fait, depuis l’école primaire, à chaque rendez-vous chez le médecin ou visite de l’infirmière, ma température a toujours été mesurée à l’aide d’un thermomètre électronique et non un thermomètre traditionnel.
Grâce aux progrès technologiques, de nouveaux modèles ont été inventés, qui permettent une prise de température plus rapide, plus précise et moins invasive. Le thermomètre connecté Thermo de Withings permet par exemple de prendre la température au niveau de l’artère temporale sans le moindre contact avec la peau.

thermo-thermometer
Withings Thermo

Alors la prochaine fois que vous aurez de la fièvre et qu’il vous suffira de placer votre thermomètre électronique sous votre langue ou sur votre front, vous penserez aux quatre siècles de recherches qui ont été nécessaires pour inventer cet outil si pratique qu’est le thermomètre moderne !