La voie de la santé : L’activité physique au lieu des médicaments

Cœur
4 avril 2016

Mieux vivre sans médicaments, c’est possible ! Que vous préfériez la marche, la course à pied ou les claquettes, bouger pendant au moins une demi-heure par jour peut contribuer à diminuer les risques de certaines formes de cancer, de diabète de type 2 et de maladies coronariennes. Poursuivez votre lecture pour en savoir sur les médecins convaincus qu’augmenter son niveau d’activité physique a de nombreux effets positifs qui vont bien au-delà de la silhouette.

Chez Withings, nous savons que les choix que nous faisons au quotidien peuvent avoir un impact majeur sur notre santé. Être plus actif est l’un de ces choix et les recherches actuelles tendent de plus en plus à démontrer que pratiquer une activité sportive est bien souvent un remède très efficace pour prévenir l’apparition de nombreuses maladies chroniques, voire même de faire disparaître ou d’atténuer les symptômes ressentis par les personnes chez lesquelles on a déjà diagnostiqué cette maladie.
La plupart des gens savent que pratiquer une activité sportive est important pour être et rester en bonne santé. Nous savons tous que bouger nous permet de nous sentir mieux, plus forts et plus dynamiques. Pourtant, selon le Centre de contrôle des maladies, seul 1 adulte américain sur 5 parvient au niveau hebdomadaire recommandé de 150 minutes d’activité à intensité modérée + deux séances de musculation des principaux groupes musculaires. Parmi les lycéens américains, seuls 3 adolescents sur 10 pratiquent les 60 minutes d’activité physique recommandées quotidiennement.
Pour le Dr Michael Pratt, professeur à la Rollins School of Public Health de l’université Emory, « Les gens ont tendance à oublier à quel point il est important de pratiquer une activité physique. » Le Dr Pratt fait partie du comité consultatif du programme international « Exercise is Medicine » dirigé par l’American College of Sports Medicine, une organisation cherchant à augmenter le niveau d’activité physique des populations à travers le monde en incitant les médecins à faire valoir avec plus de force et de clarté les bienfaits spécifiques de l’exercice physique. L’organisation s’efforce également de mettre en relation médecins et professionnels de la santé et spécialistes du conditionnement physique afin de proposer des traitements plus efficaces, plus accessibles et moins onéreux ainsi qu’un meilleur suivi des patients.
« L’idée reçue la plus répandue est que, bien que l’on sache que l’exercice physique est important, les gens ne pensent pas que ça le soit autant que de manger équilibré ou passer une mammographie régulièrement, alors qu’en réalité, c’est tout aussi essentiel. C’est l’importance relative de l’exercice physique qui est mal comprise », explique Dr Pratt.
Les bienfaits de l’exercice physique quand il s’agit d’améliorer le pronostic ou de prévenir bon nombre de maladies chroniques sont spectaculaires. Selon « Exercise is Medicine », pratiquer une activité physique régulière réduit le risque de décès et de récidive d’un cancer du sein d’environ 50 % et diminue de 60 % le risque de développer un cancer du côlon. L’activité physique réduit de 58 % le risque de développer un diabète de type 2. Il a été démontré que solliciter son système cardiovasculaire en suivant un programme d’entraînement physique régulier permet de réduire les symptômes de la dépression aussi efficacement que le Prozac ou toute autre thérapie comportementale. Cela permet également de réduire les risques de maladie coronarienne et d’hypertension d’environ 40 % et le risque d’AVC de 27 %. Conserver une bonne forme physique permet également de préserver les facultés mentales en réduisant le risque de développer la maladie d’Alzheimer d’environ 40 %. Les adolescents peuvent eux aussi bénéficier des avantages d’une activité physique régulière : bouger permet en effet d’améliorer les résultats obtenus aux tests d’entrée dans l’enseignement supérieur.
« L’exercice physique est en quelque sorte la recette miracle », ajoute le Dr Pratt. « Mais il faut pour cela pratiquer une activité physique 30 minutes par jour. »
Reste donc à trouver le moyen d’encourager les gens à adopter cette « recette miracle » pour le restant de leur vie. Le Dr Pratt affirme qu’aider les gens à prendre conscience des incroyables bienfaits de l’exercice physique décrits précédemment est un bon point de départ et qu’il est de la responsabilité des médecins, des salles de sport, des maisons de quartier et des pouvoirs publics de le faire.
Une fois que les gens auront compris l’importance de l’activité physique, il faudra s’attaquer à d’autres facteurs afin de veiller à ce qu’ils conservent ces bonnes habitudes sur le long terme. Le Dr Pratt est convaincu que les relations entre médecins et spécialistes du conditionnement physique ont un rôle crucial à jouer, car c’est grâce à elles que les patients pourront bénéficier de programmes de proximité adaptés à leur état de santé. Les programmes d’activités sportives en salle ou en plein air organisés par les pouvoirs publics au niveau local jouent eux aussi un rôle essentiel car ils mettent à disposition du grand public des lieux qui lui permettent de pratiquer une activité physique tout au long de l’année dans un cadre convivial et sûr. Il est important de mettre à disposition des populations défavorisées des espaces verts où ils se sentent en sécurité et des programmes de santé comprenant des cours de sport et des abonnements à une salle de gym à un prix abordable.
Le Dr Pratt rappelle également aux médecins et aux professionnels du fitness que chaque type d’exercice doit être adapté à celui ou celle qui le pratique. Certains préféreront la marche à pied alors que d’autres opteront plus volontiers pour des cours de Zumba. D’autres encore préféreront un programme de fitness façon jeu de rôles ou bien une salle de sport dédiée aux geeks. « Pratiquer une activité que l’on aime est crucial. « L’essentiel est de trouver l’activité qui vous convient et d’avoir plaisir à la pratiquer, que vous vous entraîniez pour courir 5 km ou pratiquiez la danse de salon. »
Le Dr Pratt ajoute que le niveau d’activité moyen semble augmenter aux États-Unis et à travers le monde, mais qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Il avoue à Withings : « Nous avons fait beaucoup de progrès en la matière, mais nous ne sommes qu’à mi-parcours. »

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Nous remercions le Dr Pratt pour ses conseils avisés.