Nathan Paulin, l’homme qui marche dans le vide

25 mai 2016

Nathan Paulin, ambassadeur Withings et surtout funambule moderne de 22 ans, que l’on appelle aujourd’hui slackliner, nous raconte « sa vie sur un fil »!

Nathan Paulin Profil
 
Nathan Paulin est donc slackliner et un grand spécialiste de la highline (slackline dans le vide) et de la longline (grandes longueurs).
Habitant un village de montagne en Haute-Savoie, il débute la slackline en 2011 et devient très vite passionné par cette discipline, d’où sa progression fulgurante!
 
Nathan compte maintenant parmi les meilleurs mondiaux de la discipline. Il détient plusieurs records dont sa dernière performance avec une traversée d’une highline de 1020 mètres de long à 600 mètres de haut le 19 avril 2016. Ce nouveau record marque une énorme avancée pour la discipline!
separator-wbpm-blog-penn

Lors d’une interview, Nathan nous a livré tous ses secrets de slackliner.

Tes débuts :

En 2 mots, la slackline c’est quoi ?

La slackline est une sangle tendue sur laquelle on marche en équilibre, une discipline récente qui s’apparente au funambulisme. On la pratique dans différents environnements. Au ras du sol on dira simplement « slackline », dans le vide on parle de « highline », au-dessus de l’eau il s’agit de la « waterline ».

Depuis combien de temps pratiques-tu ce sport ? Comment as-tu eu l’idée de commencer ?

J’ai débuté durant l’été 2011, un ami grimpeur m’a fait essayer pour la première fois. Quelques semaines plus tard alors que je m’ennuyais, j’ai pris une sangle de camion dans mon garage et je l’ai tendue dans le jardin. Depuis je ne m’ennuie plus!

Quel est ton premier souvenir de slackliner ?

Mon premier souvenir est celui de mes premières traversées au ras du sol dans le jardin. Je suis rapidement devenu accro à cette sensation que procure la concentration demandée par la slackline.

Sur la sangle :

Nathan Paulin 5

Comment se passe l’installation d’une slackline ?

L’installation est plus ou moins compliquée en fonction de l’endroit. Par exemple, pour notre dernier record du monde (1020 m à 600 m de haut), il a fallu se rendre sur les deux sommets à pieds (2h de marche) avec tout le matériel (100 kg). Une fois arrivé aux sommets nous avons fait passer un fil de pèche à l’aide d’un drone, puis sur ce fil une cordelette et enfin la sangle et la corde de sécurité. En highline, il n’y a pas que la sangle mais aussi une corde de sécurité qui passe sous la sangle, nous sommes attachés aux deux. Si l’une casse il reste la seconde. Il a donc fallu 2 longues journées avec une équipe de huit personnes pour installer la slackline du record.

Comment choisis-tu tes spots ?

Je choisis mes spots en fonction de leur beauté et de leur accessibilité. Pour certains projets il faut associer escalade ou alpinisme pour accéder aux encrages. 

Quel est ton meilleur spot ?

Mon meilleur spot est l’Ile de la Réunion. Les possibilités y sont infinies et d’une grande variété entre l’océan, les cirques, les forets, les cascades et les volcans. J’y retourne d’ailleurs fin mai pour y présenter un film d’aventure que nous avons réalisé sur l’Ile en juin 2015.

As-tu une astuce pour bien démarrer sur la sangle ? J’ai cru comprendre qu’il y avait la position du « bouddha » avant de te mettre debout, c’est vrai ?

L’astuce du « Bouddha » permet de s’adapter au visuel de la ligne sans risquer de tomber, il est facile de se rattraper car proche de la sangle dans cette position. L’aspect visuel qui n’est jamais le même en highline est la principale difficulté. Il faut donc être capable de marcher les yeux fermés.

Quelle est la sensation que tu préfères lorsque tu pratiques ? Notamment sur une highline ?

Ma sensation préférée est le moment où l’appréhension du vide disparait pour laisser place à la légèreté, un sentiment de liberté et de contrôle de soi. Cela arrive avec l’expérience.

Faut-il surtout penser à l’instant présent ?

La concentration totale qu’il faut pour marcher sur la sangle permet de s’ancrer dans le moment présent. Il en découle une sensation de plénitude où les pensées viennent de façon limpide sans se bousculer. Je pense que c’est l’une des sensations recherchées en méditation.

Est ce que la sensation du vide s’estompe avec le temps ?

La peur du vide s’estompe avec le temps mais revient parfois. Quand elle disparaît, il faut redoubler de prudence pour ne pas être victime d’un bête accident d’inattention causé par l’habitude.

Quels sont tes prochains défis ?

Mon prochain défi sera la traversée d’une highline de 800m à 3600 m d’altitude en Chine. La plus grande difficulté de ce défis sera le manque d’oxygène à cette altitude.

Quelle a été ta plus grande frayeur ?

Je me souviens avoir dû intervenir sur une highline qui ondulait sous l’effet du vent en pleine nuit. Ceci à 300 m de haut dans les gorges du Verdon. C’est ma seule frayeur je crois !
 

Ton quotidien :

A quoi ressemble ton quotidien ?

Aujourd’hui, mon quotidien est composé de voyages, de prestations, de spectacles et de périodes plus calmes où je m’entraîne, je vais en montagne ou encore j’apprends le parapente.
je voyage en Pologne puis en Chine durant tous le mois de mai (je réponds d’ailleurs à cette interview dans l’avion pour Shanghaï…) et je finis par une escale finale à la Réunion.
Je n’aurais jamais imaginé devenir « funambule professionnel » et voyager grâce à cela, je suis très heureux d’avoir cette chance.

Adaptes-tu ton mode de vie pour rester performant (notamment sur la nourriture et le sport)?

Je m’entraîne surtout et je fais beaucoup de sport, notamment du ski de randonnée l’hiver. Au niveau de la nourriture, j’essaie de manger le « mieux » possible. J’aimerais réduire ma consommation de viande par exemple.

Arrives-tu à partager ta passion ?

Je partage ma passion avec des amis du monde entier qui ont été, eux aussi, « piqués » par cette nouvelle discipline. Je la partage également en la faisant découvrir lors de cours d’initiations dans des évènements ou en accompagnant des débutants en highline.

« Faire comme l’oiseau », est ce que tu considères que c’est atteindre une certaine forme de liberté ?

Oui complètement! C’est une des sensations principales quand je marche dans le vide.

Équilibré sur la corde et équilibré dans la vie, ça marche ensemble ?

C’est sûr, il faut avoir une vie équilibré pour être bien dans sa tête sur la slackline et réussir la traversée.

A propos de Withings:

Qu’est ce qui te plait dans la montre Withings?

Le design de la montre Withings me plait beaucoup; une belle montre classique et discrète. J’apprécie aussi beaucoup la possibilité de suivre mon sommeil, un indicateur important pour être en forme et rester concentré.

Arrives-tu à 10 000 pas par jour avec ta montre Withings? T’aide-t-elle à te motiver au quotidien pour être actif?

J’arrive régulièrement à atteindre 10 000 pas par jour et quand je ne parviens pas à les faire,  elle permet de me booster pour le lendemain.

Regardes-tu tes courbes de sommeil ? Le sommeil est-il un pilier important pour un slackliner?

Oui, c’est ce que je surveille le plus. En effet, le sommeil est un des  piliers pour une bonne condition physique et surtout une bonne capacité de concentration sur la sangle.

Cliquez ici pour en savoir plus sur les dernières performances de Nathan Paulin.