« En faisant le point, j’ai remarqué que les moments de ma vie où j’étais plus heureuse étaient les moments où j’étais active, toujours en train de bouger, avec du peps. Et les moments où j’étais moins curieuse intellectuellement, moins ouverte, plus repliée sur moi-même et avec une flemme généralisée, j’étais malheureuse. »
Le surpoids et l’obésité touchent de plus en plus de personnes dans le monde, avec les conséquences qu’on connaît. Souvent, on se retrouve désarmé face à soi : l’évolution est lente, voire imperceptible. Généralement issue d’une compensation psychologique, elle est renforcée par le poids du regard extérieur. Dans ces conditions, briser le cercle vicieux relève de l’héroïsme.
Christelle a 33 ans. Elle a rejoint Withings en septembre 2016. Entre son arrivée et la publication de cet article, elle a perdu plus de 25 kg. Entretien.
Le jour où je me suis vue
Il y a trois ans, j’ai dû faire un choix compliqué et déchirant dans ma vie personnelle. J’ai cru que je pourrais m’en sortir sans trop de problèmes. Je faisais l’autruche : mon corps s’est rappelé à mon bon souvenir (rires). Chez certains, traverser une période difficile crée la dépendance à ceci ou cela ; moi, je me suis réfugiée dans la nourriture… et l’inactivité. Je ne me suis pas vue grossir, peut-être parce que je ne le voulais pas.
Je suis arrivée chez Withings le lendemain de mon anniversaire. Ma soeur a pris un selfie avec moi pour immortaliser l’événement. Et là, j’ai eu un choc. J’ai réalisé que j’avais pris beaucoup de poids, je ne voyais que ça. Mais c’était exactement ce dont j’avais besoin : nouvelle année, nouveau boulot, nouvelle vie — il m’a tout de même fallu un mois pour me décider à aller à la salle. J’étais très intimidée.
Un pas à la fois
Une fois que ma décision a été prise, j’ai décidé de m’y mettre, mais sans pression. La prise de poids a été progressive, indolore : la perte de poids devait suivre le même chemin. Alors j’ai commencé par de petites choses, que je pourrais faire facilement et surtout que je pourrais tenir. Un fruit à la place d’un dessert. Arrêter de manger quand j’étais rassasiée. Ce genre de choses.
J’ai trouvé un soutien considérable dans l’entreprise : tout le monde va à la salle ensemble, ou va courir ensemble. Si tu n’es pas trop course, tu as des sports collectifs.
De toute façon tu es dans le bain. Marcher 10 000 pas par jour, par exemple. Au début je ne les atteignais jamais, mais je n’ai pas modifié l’objectif, et j’ai finalement réussi. Aujourd’hui, je fais régulièrement plus de 100 000 pas par semaine. J’ai ajouté mes collègues à mon Classement pour me stimuler. Ça m’a aidée à prendre de bonnes habitudes : parfois descendre un arrêt avant, pour marcher un peu plus…
On teste tous nos produits, et j’ai surtout utilisé la Body Cardio et la Steel HR. Et le fait d’avoir des appareils connectés, ça change tout. Plus tu te pèses, plus tu es conscient. Tu sais les choses. J’ai pu faire un état des lieux et prendre les bonnes décisions. Les conseils de l’app aident aussi à rester motivé tous les jours.
Patience et longueur de temps
Je me suis mise à aller à la salle. Elliptique d’abord, cours collectifs, puis progressivement j’ai avancé dans les programmes. Quelques mois après, j’ai eu envie de progresser en me fixant des objectifs plus précis. J’avais rencontré un palier dans ma perte de poids, alors j’ai décidé de me faire coacher. J’avais besoin de savoir sur quoi travailler concrètement. C’était la bonne décision ! J’ai obtenu des conseils non seulement fitness, mais aussi nutrition, etc. C’était vraiment holistique. J’ai débuté la cardio, j’ai appris à utiliser les machines qu’il me fallait, j’ai commencé des exercices de renforcement musculaire — ma coach, Narjiss Dkaki, a démystifié la salle de sport. Très vite, j’ai pu voir les résultats.
Ci-dessus : Instagram intégré avec l’aimable autorisation de Narjiss Dkaki, coach de Christelle
Le plus important, vraiment, c’est de maintenir son attention fixée sur l’objectif final et de s’en approcher un peu chaque jour. Ça n’arrivera jamais du jour au lendemain. Je ne suis pas une super-héroïne. Tout s’est fait jour après jour. L’été dernier, je me suis fait plaisir, j’ai regagné quelques kilos sans trop de culpabilité. C’est le long terme qui compte : je ne l’ai jamais perdu de vue.
Garder le cap
La motivation s’entretient de différentes manières. Il faut trouver ce qui te convient. De mon côté, j’utilise DietBet. C’est une application qui rassemble une communauté de personnes avec le même objectif : perdre du poids. On parie contre soi-même pour perdre 4 % de son poids total sur 4 semaines, en mettant une somme en jeu. Si on réussit, on regagne sa mise — et celle de ceux qui ont perdu. C’est aussi un réseau social. Tu partages tes réussites, tes sessions d’activité, les photos de ce que tu manges, et tu encourages tous ceux qui jouent…
Pour m’inspirer, j’ai beaucoup regardé sur Instagram, les blogs, etc, des récits de de gens dans ma situation. Je ne voulais pas suivre un programme officiel, impersonnel. Et chaque semaine, je tiens ma soeur au courant de mon évolution. Mon prochain objectif est de faire une course officielle de 10 km, avant la fin de l’été.
Pour réussir, il faut se fixer des objectifs constamment, s’entourer de personnes qui vous encouragent et qui ont envie d’adopter un mode de vie sain. Il faut trouver des moyens « fun », il te faut des récompenses, c’est vraiment important. Et ça peut t’aider à prendre soin de toi. « Si j’atteins tel objectif, je me paye la manucure ! » (rires).
La meilleure version de moi-même
Je me sentais en-dessous de ce que j’avais été en termes de dynamisme, et d’image corporelle… J’étais fatiguée très vite, lente, et je voyais bien l’effet que ça avait sur mon corps mais aussi sur mon esprit. Petit à petit, je suis devenue plus forte. Je réussis à faire des choses que je ne pouvais pas faire avant. Toujours grâce aux micro objectifs. Aller au sport deux fois par semaine, puis trois, maintenant c’est trois-quatre fois par semaine, sans forcer, jamais. À la salle, j’ai un peu tout testé, et je n’ai gardé que ce que j’aimais. J’adore la corde à sauter, je pratique beaucoup. J’ai essayé le cycling, je me suis vite ennuyée et j’ai arrêté. Maintenant, j’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé et mon IMC est quasiment normal.
Un mode de vie sain
C’est drôle, parce qu’il y a un an et demi, je me disais : quand je serai à tel poids, je serai bien. Maintenant que j’y suis, je réalise qu’au-delà du poids qui s’affiche sur la balance, l’important est de regarder chaque jour le chemin parcouru et d’être bienveillant envers soi-même. Bien sûr, on est toujours sous l’influence du regard des autres, des comparaisons, … d’où l’importance de la pensée positive par rapport à son propre corps.
Perdre du poids a été un point de départ pour découvrir un nouveau mode de vie. Il faut être curieux, tester, se documenter, consulter des spécialistes (nutritionniste, coach sportif, psychologue…), et voir ce qui nous convient, sans se calquer sur quelqu’un d’autre. Ce n’est pas une question de motivation ou de volonté, c’est une question de discipline, de cohérence, de régularité. C’est pour ça qu’il faut des objectifs à court terme : pour arriver à l’objectif long terme. Si je m’étais fixé une perte de 30 kilos dès le départ, ça n’aurait jamais fonctionné.
Aujourd’hui je veux continuer à vivre mieux, à me sentir forte. Même si j’arrive à mon objectif, ou plutôt : quand j’aurai atteint mon objectif, je vais continuer à tester et trouver d’autres activités qui vont m’aider à me sentir bien dans ma peau.