L’automesure de tension artérielle, pour un meilleur suivi

29 janvier 2019

De récentes recommandations internationales (américaine, européenne et française) soulignent l’intérêt de l’automesure tensionnelle pour le suivi de l’hypertension artérielle. Explications.

« La mesure de la tension artérielle à domicile est prescrite pour diagnostiquer une hypertension, ou contrôler l’efficacité du traitement antihypertenseur. Votre médecin peut vous demander d’effectuer ce geste vous–même avec un tensiomètre (automesure). »
Voici comment le site de l’Assurance Maladie présente la mesure de tension à domicile. Mais bien que l’automesure soit préconisée par les sociétés savantes américaine (American Heart Association) et européenne (European Society of Cardiology), il manquait au chapitre la voix de la Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA). C’est maintenant chose faite, mais pour bien comprendre, revenons sur les fondamentaux.

L’hypertension est une maladie aux conséquences sérieuses

L’hypertension artérielle est une maladie caractérisée par une pression artérielle trop élevée. Sans traitement, elle peut entraîner des complications graves. « L’évolution vers ces complications est généralement lente, mais peut être accélérée si d’autres facteurs de risque (hypercholestérolémie, diabète…) coexistent et ne sont pas traités ou contrôlés », précise l’Inserm. « Les principales complications auxquelles sont exposées les personnes hypertendues sont :

  • l’accident vasculaire cérébral (AVC)
  • la cardiopathie ischémique (angine de poitrine, infarctus du myocarde)
  • l’artériopathie des membres inférieurs
  • l’insuffisance rénale chronique
  • la rétinopathie
  • une maladie neurodégénérative (Alzheimer et maladies apparentées). »

 

L’hypertension est largement sous-diagnostiquée

Le site poursuit : « l’hypertension constitue même la première pathologie chronique en France. On estime qu’un adulte sur trois est touché. [Comme elle est] le plus souvent silencieuse (sans symptôme), de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont touchées. Seule une personne hypertendue sur deux aurait connaissance de son hypertension. Parmi elles, une sur deux seulement serait traitée par des médicaments antihypertenseurs. »
Le dépistage de l’hypertension est donc d’autant plus important que si la maladie est découverte tôt, elle peut être traitée et ses complications évitées. Mais la consultation médicale est-elle la seule occasion pour se faire dépister ?

Automesure à la rescousse

C’est là que la mesure à domicile entre en scène. Elle permet de s’affranchir de l’effet « blouse blanche », qui peut fausser la mesure de tension artérielle. Le Pr Thierry Denolle, président de la SFHTA, va même plus loin : « Nous ne devrions plus prendre la tension au cabinet. Les patients devraient arriver en consultation avec sur une feuille leurs chiffres de tension moyens relevés sur une semaine. »
Une fois l’intérêt de l’automesure établi, encore faut-il s’assurer de la fiabilité de la mesure.
D’abord, respecter la règle des 3 : trois mesures le matin au petit déjeuner, trois le soir avant le coucher, chacune à une minute d’intervalle et ce pendant 3 jours.
Par ailleurs, une mesure ponctuelle de pression artérielle ne permet pas de poser de diagnostic avec certitude ; des mesures répétées permettant d’établir un historique de pression artérielle sont plus informatives et plus pertinentes pour le médecin.
Par exemple, le programme Hy-Result (disponible dans Health Mate sur iOS) permet d’obtenir un bilan personnalisé de votre tension artérielle. N’hésitez pas à jeter un œil à notre prochain tensiomètre, BPM Core, et retrouvez-nous sur les réseaux sociaux @WithingsFR !