Microsommeil : causes, symptômes, impact et prévention

Sommeil
Articles Santé
10 septembre 2019

Le microsommeil est l’un des effets les plus dangereux du manque de sommeil. Mais que sont les micro-endormissements et que se passe-t-il dans votre cerveau lorsque cela se produit ?

Vous avez le regard vide, vos paupières commencent à s’affaisser. Vous piquez du nez pendant 5 à 10 secondes avant de vous réveiller en sursaut. Les micro-endormissements ne semblent pas dramatiques au premier abord, mais lorsqu’ils surviennent pendant que vous conduisez et que vous commencez à éprouver une somnolence au volant, cela devient problématique. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur le microsommeil et ce que vous pouvez faire pour y remédier.

Que sont les micro-endormissements ?

Les micro-endormissements sont de brefs épisodes involontaires de sommeil qui durent quelques secondes. Ils peuvent se produire à peu près n’importe où, que vous soyez en réunion, en train de regarder la télévision ou au volant de votre voiture. Que se passe-t-il dans votre cerveau quand le microsommeil s’empare de vous ? Vous vous en doutez, cela est lié à la fatigue. Lorsque votre corps ne dort pas assez, votre cerveau finit par se mettre en pause. Ainsi, dans un sens, le microsommeil est un sommeil que votre cerveau vous impose.
Nous ne savons pas exactement comment fonctionne notre cerveau lors d’un micro-endormissement, mais une étude indique que certaines parties restent actives tandis que d’autres s’endorment. Selon cette étude de l’Université du Wisconsin, certaines cellules nerveuses se « déconnectent » tandis que le reste de votre cerveau reste alerte. Une autre étude (en anglais) révèle que pendant les épisodes de microsommeil, les zones du cerveau qui contrôlent l’attention et le traitement sensoriel sont plus actives, tandis que le thalamus, la zone du cerveau qui contrôle le sommeil, est moins actif.

Quelles sont les causes du microsommeil ?

Les micro-endormissements sont causés par le manque de sommeil. Si vous souffrez d’insomnie, de narcolepsie, d’apnée obstructive du sommeil ou si vous ne dormez pas assez pour d’autres raisons, vous avez plus de risques d’être sujet aux micro-endormissements. Des épisodes fréquents de microsommeil peuvent être un symptôme d’apnée obstructive du sommeil non diagnostiquée. Si vous dormez suffisamment, mais que les micro-endormissements persistent, prenez rendez-vous avec un médecin.

Quels sont les symptômes les plus notables du microsommeil ?

Certains indicateurs comportementaux peuvent y être associés. Il s’agit notamment des signaux suivants :

  • Regard vide
  • Tête tombante
  • Manque de réponse à l’information
  • Brusques secousses corporelles
  • Battements de paupières lents
  • Incapacité à se souvenir des dernières minutes

Il existe également des signes avant-coureurs d’un micro-endormissement. Si vous vous surprenez à bâiller excessivement, clignez constamment des yeux pour tenter de rester éveillé ou avez des difficultés à garder les yeux ouverts, vous risquez d’être sujet à un épisode de microsommeil.

Quel est l’impact du microsommeil sur la santé ?

Le microsommeil en soi n’est pas néfaste, bien qu’il suggère que vous ne dormez peut-être pas assez, ce qui peut causer de nombreux problèmes de santé. Mais lorsque le microsommeil se produit dans des environnements dangereux, comme lorsque vous conduisez, il y a un risque réel de vous blesser ou de blesser les autres. Ainsi la somnolence au volant serait responsable de 20 % des accidents de la circulation mortels en Europe.

Comment puis-je éviter les micro-endormissements ?

Parce que le microsommeil est souvent le résultat direct d’un manque de sommeil, la façon la plus évidente d’éviter les épisodes de microsommeil est d’améliorer la quantité et la qualité de votre sommeil. Vous avez besoin d’environ 7 à 9 heures par nuit. Faire des pauses entre vos activités et faire des siestes si vous avez le temps sont d’autres moyens de vous sentir reposé tout au long de la journée. Au volant, vous pouvez prendre quelques précautions supplémentaires, comme mettre de la musique ou baisser les vitres, mais rien ne remplace une bonne nuit de sommeil !
En fin de compte, le microsommeil peut être très dangereux, surtout lorsqu’il s’agit de somnolence au volant, mais quelques micropauses chaque jour, plus une bonne nuit de sommeil peuvent réduire les risques.