En plus d’avoir gagné plusieurs Tours de France, Chris Froome est également un utilisateur de Withings. À la veille du Tour de France 2021, Chris s’est assis avec l’équipe Withings pour discuter de sa préparation pour la course, de la façon dont il exploite les données pour s’entraîner et de bien d’autres sujets.
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Quelles données suivies pendant votre convalescence indiquent que vous êtes prêt à être le capitaine de route de votre équipe pendant le Tour de France 2021 ?
“Capitaine de route est un rôle clé au sein des équipes du Tour. Il agit comme consultant en utilisant ses expériences pour réfléchir aux stratégies de chaque étape, en particulier lorsque les choses se compliquent sur la route.
Pour ce qui est d’être prêt physiquement pour le Tour de France de cette année, il y a beaucoup de paramètres que nous examinons, et la plupart d’entre eux se résument aux données de puissance, ou essentiellement à la puissance de pointe pour une durée allant d’1 à 30 minutes.
J’ai également des objectifs de poids des années précédentes que je peux utiliser comme points de référence pour réduire ma masse pour le prochain tour. Je mesure 1m85, donc descendre à 67 kg c’est repousser les limites du possible. Je ne dirais pas que c’est un poids sain à maintenir sur une longue période, mais c’est le poids que j’essaie d’atteindre en vue du Tour de France et de la Vuelta a España. Je reprendrais ensuite naturellement un poids normal quand les courses seront terminées.
Suite à mes entraînements avec l’équipe cette année, les données montrent que j’ai bien les capacités pour participer au Tour de France. Cependant, je ne m’y rends, a priori, pas pour disputer la victoire cette année. Mais mon rôle sera d’aider l’équipe autant que possible et d’utiliser mon expérience sur la route pour essayer de guider les gars sur la course.”
Quelle place occupe le sommeil dans votre programme d’entraînement ? Appliquez-vous les mêmes restrictions et conditions que celles que vous connaîtriez en compétition ?
“Je peux sentir une énorme différence lorsque j’ai mes 9h de sommeil. J’ai l’impression que, quel que soit l’entraînement que j’ai fait la veille, je me réveille frais et dispos et plus énergique que lorsque je dors 6 ou 7 heures. Pour être honnête, le sommeil et sa qualité sont des propriétés que nous essayons de contrôler, mais il y a tellement de variables… La plupart du temps, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre en étant dans différents hôtels chaque nuit. Nous avons en fait une équipe qui se rend dans les hôtels pour essayer de préparer les chambres du mieux que nous pouvons. Si les rideaux ou les volets n’occultent pas la lumière, l’équipe met du papier sur les fenêtres et, en général, elle essaie de réserver des chambres situées à l’arrière de l’hôtel, loin de la route, afin d’éviter que la circulation du matin ne passe directement par les fenêtres.
Pourtant, il y a des situations où vous ne pouvez pas éviter d’avoir une mauvaise chambre d’hôtel. L’un des problèmes majeurs, surtout en été en France, ce sont les températures très élevées. Parfois, il n’y a pas de climatisation dans la chambre, ce qui fait que vous pouvez avoir très chaud, même la nuit, surtout si vous êtes deux dans une petite chambre, qui se réchauffe alors encore plus. Même si nous essayons de maintenir la qualité du sommeil tout au long de la course, c’est beaucoup de travail !”
Y a-t-il une région de France que vous aimez particulièrement traverser à vélo ?
“Bizarrement, j’ai toujours aimé la région des Pyrénées dans le sud-ouest de la France. Je l’ai toujours trouvée beaucoup plus sauvage, plus naturelle que les Alpes. Bien sûr, les Alpes sont magnifiques, très pures et propres. Un peu comme la Suisse en quelque sorte. Mais j’ai toujours trouvé les Pyrénées assez sauvages et les courses sont plus intenses, car les routes sont plus pentues.”
Emporterez-vous des produits Withings avec vous pour suivre des mesures pendant le Tour de France ?
“L’un de mes principaux objectifs pendant ce Tour de France sera de me concentrer sur mon sommeil et sa qualité. Je vais certainement prendre ScanWatch avec moi pour faire un suivi chaque nuit. Si vous pédalez pendant six heures et 200 kilomètres et que vous ne faites pas une bonne nuit de sommeil, vous pouvez vraiment le sentir le lendemain. On se réveille avec l’impression d’avoir couru toute la nuit.
Je vais également garder un œil sur la SpO2 au cours des trois semaines, d’autant plus que ScanWatch délivre une mesure médicale. Je l’ai trouvée précise à chaque fois que je l’ai utilisée. J’ai fait quelques camps en altitude et j’ai vu mes niveaux de SpO2 commencer à baisser à 2000 mètres. Cela dit, je ne m’attends pas à ce qu’il y ait beaucoup de changements pendant le Tour étant donné que la plus grande partie de la course se déroule au niveau de la mer et que nous ne resterons pas longtemps en altitude.”
Avez-vous déjà gardé quelque chose qui fait office de souvenir d’une compétition particulièrement significative ?
“Tout au long de ma carrière, chaque fois que j’ai gagné un Grand Tour, que ce soit le Tour de France, le Giro d’Italia ou la Vuelta a España, j’ai toujours gardé le vélo sur lequel j’ai terminé dans la dernière ville de la dernière journée en souvenir parce que c’est un vélo un peu particulier.
Le meilleur cycliste du Giro d’Italia, par exemple, est récompensé par un maillot rose et à mesure que vous vous rapprochez de la fin de la course, son équipe customise son vélo pour qu’il soit de plus en plus rose. Pendant le Tour de France, lorsque vous remportez le maillot jaune pour la première fois, vous obtenez un ruban jaune à placer sur votre guidon. Mais plus tu te rapproches de la victoire, plus on t’ajoute des accessoires comme une selle jaune, puis des roues jaunes. Quand tu arrives à Paris, tout le vélo est jaune. J’ai donc gardé presque tous mes vélos colorés en souvenir. Malheureusement, sur mes sept titres, j’ai seulement six vélos car on m’a accordé le premier titre que j’ai gagné presque dix ans après la course, suite à la disqualification du vainqueur officiel de l’époque. C’est la seule fois où je ne l’ai pas gardé.”
À quel endroit les gens viennent-ils le plus vous encourager ?
J’ai l’impression que l’annonce de ma participation au tour cette année en France m’a valu plus de soutien sur les routes que durant toute ma carrière, même par rapport à l’époque où je gagnais le Tour. Je ne sais pas si c’est la mentalité française qui fait qu’on préfère soutenir l’outsider plutôt que le gagnant historique. C’est assez intéressant d’avoir été des deux côtés de la médaille, mais je ressens vraiment de l’amour du public sur les routes de France en ce moment et c’est vraiment génial.
L’équipe Withings ne manquera pas d’encourager Chris Froome pour le Tour de France 2021. Vous en saurez plus dans le prochain article où nous aborderons plus précisément l’importance de la santé connecté dans le cyclisme.