Yoann Stuck : traileur français au parcours atypique

Conseils d'Expert.e.s
2 mars 2020

Voici notre nouvel ambassadeur : Yoann Stuck ! Ce lyonnais de 37 ans, originaire de Châteauneuf-de-Gadagne dans le Vaucluse, foule les chemins des plus grands trails et met sa discipline de sportif au service de son entreprise IamWoodstuck. Entre détermination et bières fraîches, découvrez le portrait de ce champion.

Bonjour Yoann, faisons connaissance ! Quel enfant et quel adolescent étais-tu ?

Petit, on disait de moi à l’école que j’étais « très remuant ». Je ne m’ennuyais jamais. J’étais souvent avec les copains mais très solitaire aussi. Ado, ça se corse ! Je n’étais pas le dernier à faire des conneries. Beaucoup de facilités en cours, mais je m’en contentais pour avancer.

Peux-tu nous présenter ta famille ?

Je vis avec ma compagne depuis dix ans, Estelle, et notre fille Charlee va bientôt avoir 5 ans. Nous avons aussi un chien, un bouledogue français.

Quels sont tes péchés mignons ?

La bière d’abord ! Mais aussi les pâtes carbonara, les pizzas, la tarte tropézienne et la coupe glacée Mont-Blanc… Miam !

Fumeur, fêtard, pas vraiment sportif il y a 10 ans jusqu’aux podiums de course à pied aujourd’hui, tu as un parcours relativement atypique dans le monde du running. Comment en es-tu arrivé à devenir athlète de haut niveau ?

Progressivement ! C’est sûr qu’à mon premier footing, j’étais loin de m’imaginer tout ce qui s’est passé depuis. J’ai pris goût à courir, plus longtemps, en me perdant d’abord, puis en rencontrant des personnes qui m’ont amené à m’inscrire en club, à faire des courses, à découvrir d’autres terrains de jeux. Et puis, une fois qu’il y a des partenaires, des sponsors, on veut faire encore mieux, on s’entraîne beaucoup et on se fait aussi accompagner pour tenter de faire les choses bien.

Dans ta vie de tous les jours, comme pour tes préparations, quels sont les indicateurs que tu regardes ? Rythme cardiaque ? Composition corporelle ? Qualité de sommeil ?

Le sommeil est un paramètre très important pour moi. Je suis plutôt un gros dormeur et avec les entrainements que je me prépare, la récupération est essentielle. Je regarde aussi mon poids et les indicateurs s’y référant. Sans parler de régime, dont je déteste ce qu’il sous entend, je connais mon poids de forme, et m’en éloigner n’est jamais bon ni en course, ni en prépa. Pour le reste, comme la respiration notamment, je ressens tout de suite en training si je suis en forme ou pas. La course à pied fait vite ressortir les petits maux, et parfois les grands.

Quels produits Withings testes-tu en ce moment ?

J’utilise la balance connectée Body+ tous les 3-4 jours afin de me peser régulièrement sans être obnubilé par mon poids et le Sleep Analyzer au quotidien pour suivre la qualité de ma récupération. Avec son élégance et sa simplicité, la montre Steel HR Sport est mon produit fétiche. Elle prend ma pulsation toute la journée et je reste connecté avec mon téléphone.

Quelle image as-tu de notre marque ?

La qualité avant tout et des produits qui restent simples dans l’utilisation ! La recherche d’innovation est aussi, pour moi, une qualité importante pour une marque qui cherche constamment à se renouveler et à s’améliorer.

Tu pratiques la course à pied régulièrement depuis 2010-2011. La plupart des personnes abandonnent leurs résolutions dans les quelques semaines ou quelques mois après les avoir prises. Quelles sont les clés de ce succès, qui ont fait que tu n’as pas lâché au bout d’un mois ?

Le mental : y aller progressivement et prendre plaisir. Déjà quand on a l’envie, on a fait un bon bout de chemin ! Après, il faut que la tête suive, bien sûr, mais selon moi, c’est comme tout, ça se travaille. Et enfin la progression, ne pas vouloir aller trop vite pour ne pas se blesser et éviter d’être frustré. Toujours y aller step by step !

Tu es également entrepreneur avec ta marque IamWoodstuck. Entre la vie de famille, le sport et la gestion de ton entreprise, as-tu une journée-type ?

Le matin, on se lève tous ensemble pour prendre le petit déjeuner. J’amène généralement ma fille à l’école, puis je Le matin, on se lève tous ensemble pour prendre le petit déjeuner. J’amène généralement ma fille à l’école, puis je travaille jusqu’en fin de matinée où je vais m’entraîner. L’après-midi, je continue à bosser pour les coachings, IamWoodstuck, les réseaux ou les différentes sollicitations jusqu’au soir. Parfois, je me remets une séance d’entraînement en fin d’après midi.

Est-il facile de concilier vie de famille et sport de haut niveau ?

Par rapport à un autre sportif célibataire et sans enfant, ce n’est pas facile, c’est une évidence. D’autant plus si ce n’est pas bien accepté par l’entourage. Estelle et moi avons changé beaucoup de choses dans nos vies professionnelles pour que notre vie de famille soit compatible avec le reste. Nous travaillons ensemble. Estelle a fait le choix d’arrêter de travailler les trois premières années de Charlee et elles m’accompagnent autant que possible sur mes trips ou courses. C’est important de partager pour comprendre, tolérer et s’épanouir !

Qui prend les jolies photos sur tes sites et réseaux ?

Souvent moi ! Je suis souvent seul sur mes sorties donc je n’ai pas le choix si je veux du contenu. Après, j’ai la chance de faire pas mal de shooting avec mes marques partenaires comme Gore ou Brooks, ce qui me permet d’avoir de belles images dans de beaux spots.

Tu as une très grande proximité avec tes communautés sur les réseaux sociaux, et tu as dernièrement soutenu les campagnes pour le Mois Sans Tabac, Movember ou encore Octobre Rose. En quoi est-ce important pour toi de mettre ton expérience au service de la prévention ?

C’est important car cela me touche. Si je peux apporter une petite pierre à l’édifice, je ne vais pas m’en priver ! Arrêter de fumer a été salvateur pour moi et le cancer touche malheureusement trop de personnes dans mon entourage. Je ne peux qu’essayer de participer à de belles causes à ma manière. Nous avons aussi créé une association avec ma compagne Estelle : Rares&Cimes, pour récolter des fonds pour la recherche contre les maladies rares. Notre fille a été diagnostiquée polyarthritique il y a deux ans et cela nous a donné envie de nous investir dans ces causes dont on parle moins et qui sont malheureusement en pleine croissance.

Revenons à l’aspect sportif. Comment fais-tu psychologiquement pour endurer des courses de 50, 80, 100 kilomètres ? Tu es enfermé dans ta bulle, ou au contraire, tu profites des éléments extérieurs ? Il se passe quoi dans ta tête concrètement ?

Pour arriver à faire ces distances, je m’entraîne déjà de manière rigoureuse, sans musique, ce qui me permet de mieux appréhender ce type de distances longues. Lorsque je cours, j’ai l’impression d’être en pleine méditation, dans ma bulle, ce qui me permet de devancer la fatigue physique et mentale. On apprend beaucoup de soi sur les courses, et plus encore en longues distances, je trouve.

Quelle est la course qui t’a le plus marqué et quelle est la pire course que tu aies faite ?

Ma meilleure course, c’est le marathon du Mont-Blanc. La première fois que j’ai fait cette course, j’étais avec ma compagne et des amis et c’était mon premier trail de montagne. L’ambiance qui règne sur ces courses et les paysages magnifiques m’ont tout de suite donné envie de faire du trail.

La pire, l’Ecotrail de l’an dernier. Je venais de perdre ma maman, mais j’ai quand même voulu raccrocher un dossard. Je n’aurais pas dû. Je n’étais pas prêt. J’ai subi une grande partie de la course sans jamais prendre plaisir, mais je l’ai terminée.

Est-ce qu’il reste des courses/trails pour lesquels tu ne te sens pas encore prêt ou qui te font rêver ?

Je ne suis pas encore prêt pour les courses de 100 miles (160 km). Du coup, le Leadville et la Western States me font rêver, car ce sont des courses mythiques, historiques dans le monde de l’ultra trail. C’est encore un peu tôt pour moi, mais je suis patient !

Ce serait quoi pour toi la course idéale ?

La course idéale, pour moi, c’est être maître de la situation du départ à l’arrivée et profiter au maximum de l’environnement de la course (les paysages, l’ambiance, etc.).

À part la course à pied, y a-t-il d’autres sports que tu aimes pratiquer ?

J’aime autant le vélo sur route que la course à pied, mais j’en pratique moins. J’adore également le stand-up paddle que je pratique surtout sur des lacs d’altitude. J’aime beaucoup de sports et j’adore en tester de nouveau avec une préférence pour les sports outdoor.

Qu’as-tu prévu pour la saison 2020 ?

Je commence par le 35e Marathon des Sables, une course solidaire dans le Sahara marocain, du 3 au 13 avril 2020, 250 km en 7 jours. Je continue avec la Wings for Life le 3 mai, une course en simultané partout dans le monde sans ligne d’arrivée. Une voiture, la “CatchCar” part 30 minutes après les coureurs et la course s’arrête pour vous lorsqu’elle vous rattrape. Le 26 juin, je prévois de me lancer dans la 14e édition du Lavaredo Ultratrail qui a lieu en Italie dans les Dolomites. 120 kilomètres dans la montagne à parcourir en moins de 30 heures. Enfin, je termine le 28 août par la CCC, un trail autour du Mont-Blanc, environ 101 km pour environ 6 100 mètres de dénivelé positif. Un bon programme !

Merci Yoann ! Retrouvez-le sur ses réseaux sociaux Facebook, Instagram, Twitter, Youtube et Strava.